jeudi 11 novembre 2010

Amour, Imagination, Rêve


Me voici mardi à 20H30 à la MAC de Créteil où je m’apprête à voir seule un concert de mecs que je ne connais pas. Petite précision, la MAC c’est la Maison des Arts de Créteil (aucun rapport éventuel avec quelque autre souteneur du Val de Marne), une salle dont je ferai souvent l’éloge car sa programmation est géniale, si éclectique et qualitative que ça vaut le coup d’être souligné. Les mecs en question ce sont Jean-Benoît Dunckel et de Nicolas Godin qui forment le groupe AIR. Me voici donc là, autour de ces intellos bobos venus faire un petit tour en banlieue, prêts à ce sacrifice ultime pour écouter de la musique électro pop de qualité. Quant à moi, les circonstances sont tout autres ; ma sœur nous propose chaque début d’année la programmation de la MAC puisqu’elle y a été abonnée.
Je me dis donc la musique électronique, c’est pas ma cam mais le meilleur moyen d’en être sure, c’est de tester en concert. Et puis Air, c’est la musique de Lost in Translation, The Virgin Suicides bref l’incarnation de la FRENCH TOUCH ! Si Soffia Coppola aime, il faut que je teste. Je pensais convaincre plus de monde mais vraisemblablement, j’étais la seule intéressée.

Je ne suis plutôt pas mécontente à vrai dire. Passés les quelques instants de doute, j’ai vraiment apprécié. Bah oui le doute, c’est que ça commence, tout le monde hoche la tête de manière saccadée. Et toi tu te dis, « c’est qui ces mecs tout droit sortis de l’espace !! » En effet l'ingé son qui débarque avec une frontale pour faire des réglages ça n'arrange rien. Quant à l'un des deux comparses qui utilise un modificateur de voix pour dire Merci beaucoup, t'as juste l'impression d'être dans la quatrième dimension.

Pourtant, j'ai été assez bluffée par la manière dont on pénètre dans leur univers. La mise en scène n'est pas spectaculaire mais le jeu de lumière et les projections sur grand écran sont stupéfiants. C'est psychédélique à souhait : ligne de mire, flash... On passe tour à tout d'une ambiance seventies à un univers poétique, une sorte de rêverie en bleu. J'ai aimé leur simplicité, leur humilité. Bon il faut dire que niveau charisme ce n’est pas tout à fait ça. Puis faut dire à  Jean Benoît Bunckel que le pantalon blanc taille haute ça ne va à personne, pas même à Jude Law, alors on oublie !!!

             Mais on apprécie leur discrétion car ce qu'ils mettent en avant c'est leur musique et leur instruments (tout droits sortis du labo de Géo Trouvetout ). Quelques noms de ces derniers : Pocket Sympony, Talkie Walkie, Moon Safari... Et la musique me direz-vous ? Et bien la musique c'est plaisant même si c'est un genre qui ne me fait pas spécialement vibrer, c'est un peu trop instrumental à mon goût, pas assez chanté. Pourtant j'ai adoré certains morceaux et ce sont d'excellents musiciens.  Me voilà donc repartant vers Paris (car oui on pourrait penser que je fais partie de ces intellos bobos mais non !) très satisfaite de mon incursion dans l'univers de Air. Air : Amour Imagination Rêve; c'est l'acronyme qu'ont choisi les deux comparses pour leur groupe. Puis je me suis dit que j'avais eu raison d'y aller car d'une certaine façon on avait quelques points communs. Outre un goût immodéré pour les rêveries et une capacité à laisser s'exprimer son imagination, Nicolas Godin a entrepris des études d'architecture et a même composé un titre instrumentale intitulé Modulor en hommage à le Corbusier , si ça c'est pas la classe !!! Et il a collaboré avec Teri Moise, double classe !!!

A Ciao Bonsoir !




















mardi 26 octobre 2010

Gossip AIDA

Les amis,

En ces temps de grisailles et de déprimes post-estivales me revoilà sur la blogosphère. Après un concours d'archi non rendu, une poignée de main à un ex PDG, surement l'un des plus puissants de France et une oeillade à Jean Nouvel, me voilà à la recherche d'un sujet pour un futur post. Alors au choix : une pièce de théâtre avec Edouard Baer, un film avec Ben Affleck (bah oui les moines c'est bien sympa mais faut pas déconner non plus) ou un opéra en plein air. Et puis il ne faudrait pas oublier l'actualité brulante. La pénurie d'essence, la réforme des retraites, la mort de Georges Frèche (je ne l'appréciais pas vivant ça ne va donc pas commencer maintenant).
Parlons un petit peu d'Aida, de Verdi. A vrai dire je n'avais absolument pas l'intention d'en parler, pensant que ça ne ferait pas saliver grand monde (contrairement à Ben Affleck). Mystérieusement mes mains courent sur le clavier et je ne peux les arrêter! En fait si mais là encore, pure rhétorique!!! Puis finalement Aida de Verdi c'est une histoire tout a fait contemporaine. Oubliez l'Egypte antique et le roi d'Ethiopie, vous transposez le récit à Manhattan et on se retrouve dans Gossip Girl, Radames devenant Serena Van der Woodsen et Aida, Dan Humphrey.
L'histoire c'est celle d'un général égyptien  Radamès promis à la fille du pharaon mais qui est secrètement amoureux de l'esclave éthiopienne de cette dernière ( la fameuse Aida c'est elle).  Mais l'opéra c'est un peu les feux de l'amour ; quand tu crois que t'as compris ... bah en fait t'as rien compris. Parce qu'Aida en réalité est la fille du roi d'Ethiopie et ça tout le monde l'ignore. Radamès se retrouve donc à combattre le peuple de sa dulcinée. Ensuite, il se passe une foultitude de choses que je vous épargne. Radamès décide de tout abandonner pour Aida mais les amoureux ne pouvant fuir, ils décident de mourir ensemble. C'est pas dans gossip girl que l'on verrait ça vu que chacun et chacune tuerait père et mère pour une paire de Manolo blahnik.
Pour conclure, magnifique spectacle, jolie mise en scène. Les puristes diront que ce n'est pas de l'Opéra. Dans une certains mesure, j'approuverais. Les micros, les amplis enlèvent en partie la pureté de la musique mais la dimension scénographique spectaculaire compense largement. C'est complètement différent que d'aller à l'Opéra mais on en ressort tout autant chamboulé et émerveillé.

Sur ce, Ben Affleck est passé à la trappe mais I'll be back !!!

mardi 21 septembre 2010

Adieu Chacha !!!


Adieu Corneau, Adieu Chabrol … Les réalisateurs tombent comme des mouches ces temps ci (sauf Lelouch qu’on voudrait bien voir tomber pour le coup, je rigole c’est juste pour la blague!). Alors j’ai couru au ciné voir le film de Xavier Beauvois, Des hommes et des Dieux.

Pour préambule, j’avoue aisément un intérêt certain pour ce sujet. Il n’y pas si longtemps, c’est mon père qui parcourait les routes de Kabylie, région elle aussi ensanglantée par la guerre civile algérienne… Et j’ai ce souvenir, sans verser dans le mélodrame, de la peur de le voir partir, lorsqu’il décidait de se rendre auprès de sa famille. Je me souviens aussi des attentats qui se perpétuaient , des annonces radios hebdomadaires, des morts qui se succédaient. Allez !!! Je prends un prosac et je continue mon billet.

Devant le Gaumont de mon quartier, je regrettais déjà de ne pas m’être équipée du paquet de kleenex réglementaire. Bon, il serait peut-être tant de parler du film non ?

Des longueurs certes mais je crois que ça tiens plus au sujet du film qu’à la réalisation. J’ai entendu Lambert Wilson dire qu’il était rentré dans une autre temporalité, celle des moines. Et en effet le temps était long, très long parfois, alternance de scènes de vie quotidienne et de scènes de prières. En même temps il s’agissait de moines cisterciens, pas de Jackie Chan, ceci expliquant cela !
Pourtant le film est magnifique. Surement parce que l’on sait que la fin est inéluctable. Finalement c’est ça la grande force du film : ne pas s’attacher aux circonstances plus que troubles de leur mort. Mais à cette période antérieure, où le doute les atteint, et où ils doivent choisir de rester au péril de leur vie auprès des leurs, les algériens) ou de rentrer en France. C’est parce que l’on sait qu’ils vont mourir et encore plus parce que l’on sait qu’ils savent qu’ils vont mourir que parfois c’est intenable. Les comédiens sont exceptionnels, pas une seule seconde on ne doute de leur interprétation. Mention très spéciale pour Michael Lonsdale qui incarne frère Luc.

Quelques scènes d’anthologie : le lac des cygnes et la bouteille de vin, la photographie… Des décors à couper le souffle, les montagnes de l’atlas . On ne sort pas indemne de ce film. On s’interroge sur son rapport à la foi, sur son courage, sur son identité… En ces temps de débat sur la religion et l’islam, on apprécie la coexistence pacifique des deux religions, l’amitié et la fraternité entre la population et les moines. 

Et on sort de là, bousculée, émue, regardant du coin de l'oeil si sa voisine a les yeux aussi bouffis que les vôtres. Et on se questionne, sur ces fameuses circonstances. En effet, quelques jours après l'enlèvement des moines trappistes par le GIA, ils sont retrouvés morts. Enfin, seules leurs têtes seront découvertes. L'hypothèse d'une bavure de l'armée algérienne s'oppose donc à celle plus classique de la responsabilité unique des terrorristes et à une troisième plus farfelue d'un acte commandité par les services secrets algériens. J'aurais voulu développer un peu plus le déroulé des événements mais il me semble que c'est une tâche assez ardue, qui nécessite plus que trois coups d'oeil sur wikipedia.


En espérant vous avoir donné envie de voir ce film, je conclue avec une photo des moines (les vrais ceux-là, que je n'oublie pas).


samedi 11 septembre 2010

The beginning.... Et ouais ça fait toujours plus classe les titres en anglais !

Au commencement, il y a une envie de parler de tout et de rien ... mais surtout de tout !!! Je les entends encore ces voix qui s'élèvent : "eh cocotte va falloir choisir, un domaine, cibler un angle d'approche, ne pas t'éparpiller ". Finalement j'ai décidé de ne pas choisir. Fromage ou dessert ? Fromage ET dessert quelle question !!!! Puisqu'on aborde la question bouffe, réglons la brièvement afin de balayer d'un revers de main toutes les interrogations. Fat'astic Karina c'était d'abord un blog de mode ( ... pour grosses : le secteur est porteur et je le suis c'est aussi une bonne raison ). C'est notamment le blog de Sakina http://saksinthecity.blogspot.com/ qui m'a réconciliée avec les "modeuses rondes". Je tenterai donc de poster régulièrement des tenues (dans la mesure du possible et de mon porte-monnaie). Ce blog c'est aussi l'occasion d'échanger sur des domaines aussi variés que le cinéma, l'architecture ( ma passion et mon métier), l'art en général, l'actu politique... Les débuts seront laborieux et je m'en excuse d'avance. J'ai d'ailleurs mis pas moins d'une heure pour ajouter un peu de musique ... Sur ce, bienvenue à tous.